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3AM

Léonore Blackwood
Récits : 2





Léonore Blackwood
Délivré le Mer 18 Mar - 18:18
Léonore "Léo" Blackwood
feat.  célébrité
  • Âge (date naissance)
  • Nationalité
  • Statut
  • Orientation sexuelle
  • Profession
  • Clan
Caractère
Quelques lignes... ou citation. Bref tu mets ce que tu veux ici parce que je suis pas chiante.



“ Désillusionnée avant l’âge, je dégueule sur la facilité des sentiments.

C’était un 13 octobre, de l’année 1995 plus précisément. Là débute l’histoire d’une vie à la fois trépignante et cabossée. Celle de Léonore Blackwood.

Lorsqu’elle avait trois ans, ses parents ont déménagés à New York, des projets en vue, projets qui rapidement auront raison de l’importance qu’avait leur fille dans ce doux foyer. L’argent, et toujours l’argent. Fille unique qui s’ennuie. Parents absents, trop occupés à construire un business devenu trop grand, elle fut élevée par l’employée de maison, Anne. Une domestique qui prit soin de Léonore comme si elle était sa propre fille. Elle grandi alors ainsi, apprenant à ne compter que sur elle-même et très peu, voire jamais sur les autres, ce qui fit d’elle quelqu’un d’extrêmement indépendant et mature dès son plus jeune âge. L’attente de voir ses parents rentrer à la maison chaque soir, lui apprit une patience qu’elle haïssait pourtant. Ses parents la couvraient de cadeaux, surtout lorsqu’ils partaient en voyage d’affaire pendant plusieurs jours, pensant que cela suffisait à combler leur manque de présence, mais il n’en était rien. Ce matérialisme qu’ils lui ont inculqué lui laissera probablement quelques séquelles, une facette d’elle-même qui la rendra totalement détestable aux yeux des gens, à leur image, mais cette absence laissa surtout une brisure en elle, d’un manque d’amour profond qui se réveillera dès l’adolescence.

A ses quinze ans, elle rencontre Ben. Un être bien plus détestable que ce reflet qu’elle renvoyait elle-même, une âme à son image. A l’image de cette fille qu’elle était devenue, hurlant sa souffrance au monde en prenant la vie pour un jeu. Une soirée étudiante, de ces soirées dont elle devrait être privée par son si jeune âge. L’attirance l’avait poussé à entrer dans son propre jeu, à le fuir pour qu’il puisse mieux lui courir après. Ce jeu-là, celui du chat et de la souris. Ce jeu qui menace à tout moment de la brûler, car elle avait compris très vite l’homme qu’il était. De ceux avec lesquels ont ne joue pas. De ceux avec qui ont fini généralement au fond du gouffre, avec le mascara qui coule sur les joues, et le cœur sur un brancard. Mais ça ne l’avait pas arrêté, elle avait joué. Et elle était entré dans cette relation qui avait été sa plus grande déception et à la fois sa plus belle histoire. Il lui avait offert cet appart pour deux, cette vie de rêve et cet amour dont elle avait été privée. Elle aurait pu tout lui offrir en retour, maintenant qu’elle était imprégnée. Mais rien ne s’est passé comme elle l’avait imaginé, les crises de nerf, la manière dont il avait de la pousser constamment à bout malgré le fait qu’elle retienne le moment où elle allait exploser. Puis les cris encore, et les pleurs. Alors… elle était partie, quittant une souffrance pour en rejoindre une autre totalement différente et bien plus désastreuse. Elle avait renoncé. Oublié, bien avant qu’elle en vienne à le haïr, elle était partie. Pour de bon, sans un mot. Le bonheur qui aurait été un ennui, et le malheur qui bouffe. Une putain de chute lente. C’est exactement là où elle se trouva juste après.
Se laissant allée. Mélangeant coke, alcool et coup d’un soir. L’aube glacée après les nuits d’excès, les souvenirs qui se font la malle et cette descente aux enfers qui vous font embrasser le bitume. On ne se réveille jamais avec la même personne à côté de soi, et on ose lui dire de dégager au petit matin. On prend le rôle du mec dans l’histoire. On oublie où on est, qui on est.

Mais elle n’était pas revenue sur sa décision, Léonore. Non, aussi douloureux que ça puisse l’être, elle ne regarde jamais en arrière. Mais sa débauche l’aura mené à mal lorsqu’un jour, sa clé ne rentrait plus dans la serrure d’entrée de sa maison. Virée de chez elle. Eux, déçus. Eux qui n’avaient jamais été présent. Une éducation incomplète, elle n’avait pas les codes pour ce monde. Elle qui avait salie leur image, un véritable déshonneur lorsqu’ils ont appris qu’elle était défoncée du soir au matin et que ses études avaient été mit totalement de côté. Pour son bien avaient-ils dit. Un bien auquel ils n’ont jamais contribué. Les vivres, coupés du jour au lendemain. Elle avait eu dix-huit ans à ce moment-là. Trop jeune pour la vie, la vraie. Elle s’y était plongée malgré tout, pour se reprendre en main. Elle stoppa ses études et pris un job dans un bar, au Harlem Nights, et pu compter sur le soutient irremplaçable d’une serveuse là-bas, de quelques années de plus qu’elle, qui l’hébergea un temps et qui appuya sans nul doute sa candidature. Une gonzesse, ex-fille de riches, droguée jusqu’à l’os et totalement pommée, ça ne courait pas réellement les rues. Elle vécut bien deux années en colocation avec Mia avant de partir pour voler de ses propres ailes et s’installer dans un immeuble à Williamsburg en face de la petite laverie Broadway Laundromat & Cleaners, une course de 20 minutes tous les soirs pour honorer sa présence au Harlem Nights, et rebelotte lorsqu’il s’agissait d’y rentrer en pleine nuit. Mais le quartier était celui qui lui plaisait le plus et elle s’y était habitué très rapidement.

Peu de temps après son vingt-quatrième anniversaire, un petit matin, en sortant de chez elle, elle vit une affiche « à vendre » accrocher à la vitre de la laverie. Ni plus ni moins, elle qui voyait cet établissement tous les jours, prit la décision de la racheter, en y délaissant l’ensemble de ses économies tout en maintenant son job de serveuse. Un coup de tête qu’elle ne saurait expliquer, un projet qui venait d’éclore dans son crâne. Le même type de projet que ses parents avaient eu avant le déménagement. Mais pour son cas, Léonore avait vu plus audacieux, plus risqué. Qui n’allait peut-être pas lui apporter grand-chose en dehors de la satisfaction de pouvoir dire qu’un établissement lui appartenait. Une manière peut-être de se casser encore la gueule, ou de rebondir. Au choix. La voilà désormais engouffrée dans ce monde, et qui sait, peut-être que son but un jour sera de racheter le propre empire de ses parents ?



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